Le culte Vaudou
Le culte Vaudou, quelques éléments pour tenter de comprendre
ESCLAVAGE


Le vaudou est une religion matriarcale née au Togo et au Nigéria et importée en Louisiane par les esclaves. On rencontre souvent cette religion chez les gens de couleur et les Créoles de la Nouvelle-Orléans.
Vaudou signifie "monde des esprits". Les hommes vivent dans un monde où les esprits, partout présents, contrôlent même les actions des humains.
Hollywood a largement déformé l'utilité des poupées vaudoues, lesquelles, à l'origine, ne servaient pas à faire le mal mais plutôt à guérir.
On enfonçait des aiguilles dans une poupée représentant le malade et, lorsqu'on les retirait, le mal disparaissait.
Les zombies eux, sont d'abord apparus en Haïti, où on avait coutume d'empoisonner les criminels avec des plantes. Lorsqu'ils paraissaient morts, on les enterrait puis on les déterrait 24 heures après en leur administrant un antidote.
Ils étaient alors ressuscités mais l'aventure leur avait coûté une partie de leur cerveau, une lobotomie avant l'heure en quelque sorte ! Ces pauvres zombies étaient ensuite employés aux tâches les plus dures.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la religion vaudoue a de nombreuses connections avec le catholicisme: Ishu par exemple, est le gardien des vœux de la dualité (bien et mal), un peu comme saint Pierre est le gardien des clés du paradis.
Le serpent est un animal très important car il symbolise la même dualité (bien-mal) qu'est la vie. 3 est le chiffre sacré : le bien et le mal que vous ferez vous seront rendus multipliés par trois.
La Nouvelle-Orléans a toujours vécu au rythme des cérémonies vaudoues. Les Noirs pratiquaient leurs danses étranges dans Congo Square, tout près du cimetière. Marie Laveau, une mulâtresse née en 1794, est connue comme la plus célèbre prêtresse vaudoue de toute l'histoire de la ville.
Elle vendait philtres d'amour, potions, poisons, gris-gris aux Noirs et aux Blancs, aux riches et aux pauvres qui la sollicitaient. Elle lisait l'avenir et organisait des danses rituelles dans son jardin (1020 St Ann Street: des cérémonies ont lieu à cet endroit encore aujourd'hui).
Marie Laveau détestait les exécutions publiques. Un jour, les cordes qui étaient passées autour du cou de deux condamnés se cassèrent en même temps.
Tout le monde pensa que c'était de la volonté de la prêtresse, jusqu'au bourreau qui, craignant l'étendue de ses pouvoirs, décida d'exécuter les criminels suivants en comité restreint. Marie Laveau est morte vers 1891, laissant quinze enfants (une seule de ses filles hérita de ses pouvoirs exceptionnels). Elle est enterrée au cimetière St Louis sous le nom de Veuve Paris, tombe n° 3.