Libres de couleur

Libres et noirs de peau, tels sont les libres de couleur. Affranchis ou descendants d' affranchis, noirs ou métis, ils n 'ont pas la même pace que leurs coreligionnaires blancs. Frédéric Régent, dans son livre "libres de couleur", nous détaille cette situation inextricable.

"Les sociétés esclavagistes qui se développent à la faveur de la colonisation de l' Epoque moderne sont perçues en noir et blanc, les maitres blancs exploitant les esclaves noirs. Or la réalité se révèle plus nuancée.

Un nombre croissant d' esclaves est affranchi. Leurs descendants sont libres d' entreprendre, de commercer, libres également de posséder des esclaves, les acheter ou le revendre. Victimes du préjugé de couleur, ils constituent malgré tout une population à part.

Le constat qu'e n fait Alexis de Tocqueville, au début du XIX ème siècle, est implacable : "Vous pouvez rendre un Nègre libre, mais vous ne sauriez faire qu 'il ne soit pas vis-à-vis de l' Européen dans la position d' un étranger".

Des premiers affranchissements dans les colonies d' Amérique latine au XVI ème siècle, jusqu' à la veille des abolitions aux Antilles ou aux Etats-Unis, Frédéric Régent analyse, à l 'appui d 'archives et de données jamais encore réunies, la condition de millions de descendants d' esclaves. Une enquête inédite."

Frédéric Régent est maître de conférences et Directeur de recherches à l' Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

Editions Tallandier.